Ethnobotanique Recherche

Responsable pour le JBN : Elodie Gaille

Partenaire : Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel

Au gré des thématiques de recherches qui animent le pôle d’ethnobotanique, des collaborations sont menées avec différents instituts. Ainsi,  durant le semestre automne 2018 et printemps 2019, le Jardin botanique a participé au séminaire  Méthodes et terrains - Connaissances et pratiques contemporaines autour des plantes médicinales, à l’institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel. Des suivis de travaux de master sont également possibles dans le cadre d’une convention signée entre les deux partenaires.

Mise à jour d’archives

Editer des anciens écrits sur les plantes médicinales en Suisse romande : voici un des projets du pôle ethnobotanique. Des archives de la Bibliothèque publique universitaire (BPU) de Neuchâtel ou des Archives de l’Etat de Neuchâtel (AEN) sont photographiés puis retranscrits sous une forme compréhensible par le public. L’objectif est de mettre en avant des remèdes de toutes sortes où apparaissent l’usage de plantes médicinales, ainsi qu’une explication du contexte de l’époque. Une première archive retranscrite est un manuscrit écrit en 1636 de l’AEN, comportant plus de 50 pages de recettes. L’Herbier de Moudon (env. 1380), déposé à la Bibliothèque universitaire de Lausanne, a également été retranscrit.

Catalogue de l’exposition Plantes médicinales. Infusions des savoirs

En parallèle à l’exposition « Plantes médicinales. Infusions des savoirs » présentée en 2020-2021 au Jardin botanique, un catalogue a été créé faisant la lumière sur différentes savoirs écrits ou oraux dans le temps et à travers le monde sur la thématique des plantes médicinales. Il s’est basé sur plusieurs recherches antécédentes menées dans des archives de la région, ainsi que dans le cadre de collaborations diverses ou par des terrains de recherches. L’objectif est de mettre en avant comment se forgent les savoirs autour de l’utilisation des plantes médicinales et comment ils se transmettent que ce soit par l’écrit ou l’oral.

Légende de la photo: Fleurs d'arnica Arnica montana pour la préparation d'huile. Valais (Suisse). © Blaise Mulhauser, JBN

Responsable pour le JBN : Blaise Mulhauser et Elodie Gaille

Partenaire : Institut de sociologie de l’Université de Neuchâtel

En vue d’une future exposition sur la thématique des psychotropes, plusieurs missions ont été effectuées en Amérique du Sud (Argentine, Pérou) afin d’enrichir les données et les collections par des interviews, des films, des photographies et des objets.

Dans le cadre de ce vaste projet, l’aspect sociologique de l’usage de psychotropes a également été travaillé. Entre 2017 et 2018, le Jardin botanique a entrepris une collaboration avec l’Institut de sociologie sous la forme d’un mandat et de l’encadrement d’un séminaire de 3^ème année de Bachelor intitulé « Séminaire d’introduction à la recherche en méthodes quantitatives ». La thématique a porté sur la consommation des substances psychoactives et des addictions auprès des étudiant-e-s de l’Université de Neuchâtel et des visiteurs et visiteuses du Jardin botanique. L’ensemble du travail a fait l’objet d’une publication disponible sur le lien : http://doc.rero.ch/record/324555?ln=fr

Des recherches historiques ont également été menées, aboutissant à la rédaction d’un chapitre « Usage chamanique des plantes psychotropes en Europe. Un hiatus de deux mille ans ? » (Mulhauser & Gaille 2018) dans l’ouvrage Histoire et usage des plantes psychotropes coordonné par l’anthropologue Sébastien Baud (éd. Imago, Paris).

Légende de la photo: Liane de Yaji Diplopterys cabrerana, plante entrant dans la préparation de l'ayahuasca. Santa Maria de la Nieva (Pérou). © Blaise Mulhauser, JBN.

Plusieurs missions ont permis de faire des recherches sur différents domaines, de compléter nos collections et de récolter divers informations et témoignages. Argentine, Pérou, Bosnie, sont autant de destinations qui ont permis de poursuivre nos recherches dans le domaine des plantes médicinales. Ces enquêtes de terrain dans lesquelles se pratiquent des interviews enregistrés sont essentielles au travail des ethnologues.  

Argentine

En 2016, l’équipe du Jardin botanique est allée en Argentine afin de récolter des informations sur l’utilisation du tabac et des plantes médicinales.

Botswana

Durant 3 semaines (juin 2017), accompagnée de l’anthropologue Leïla Barachini, l’équipe du Jardin botanique est partie au Botswana en vue de la préparation de l’exposition « Kuru. L’art d’un monde en mutation » présentée en 2019. A partir des données recueillies, plusieurs films ont été créées et des objets ont enrichi les collections.

Bosnie

Dans la cadre de la création d’un film documentaire sur l’utilisation des plantes médicinales de la région de Travnik, l’équipe du Jardin s’est rendu durant une semaine en avril 2019 dans la partie centrale de la Bosnie. Des objets ont enrichis les collections et le film a été diffusé dans le cadre de l’exposition « Plantes médicinales. Infusions des savoirs ».

Côte d’Ivoire

En 2019, Jennifer Burri, étudiante à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel, a effectué son travail de terrain pour son master sur les tradipraticiens de la région de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Maroc

En février 2020, un cours séjour au Maroc nous a permis de compléter nos informations sur l’usage des plantes médicinales dans ce pays. En collaboration avec une équipe locale a été réalisé le film « C’est ainsi qu’il faut la cueillir », présentant l’histoire d’une coopérative de femmes produisant des plantes médicinales à Azrou, dans le Moyen Atlas.

Légende de la photo: Plantes pour se protéger de la magie noire. Marché d'Essaouira (Maroc). © Blaise Mulhauser, JBN.